Plus d’espace pour Rétromobile

Plus d’espace pour Rétromobile

Lancé dans une stratégie d’expansion depuis deux ans face à une popularité grandissante, le salon Rétromobile a rejoint pour son édition 2014 le hall 1 du parc des expositions de la Porte de Versailles. Le salon bénéficiait cette année de 44 000 m2, soit 8 000m2 de plus que les années précédentes.

Plus grand, plus vaste donc, le salon des amateurs de véhicules anciens contient encore son lot de surprises et pièces rares. Comme d’habitude, un certain nombre de constructeurs (Renault, PSA, Mercedes-Benz, Porsche, Skoda, Catheram etc…) ont fait le déplacement pour exposer leur patrimoine.

Démarrons ce petit tour non exhaustif, par Renault. Outre la saga de l’Espace, des premières maquettes roulantes de Matra à l’espace IV toujours en production en passant par l’exercice de style « Espace F1 », ce sont surtout les 50 ans de la fameuse R8 Gordini qui font le spectacle à l’occasion d’une belle rétrospective. Un peu plus loin, leur cousine Alpine s’exposait aussi, démontrant ainsi que les Berlinettes de Jean Rédélé demeurent au top de la popularité parmi les visiteurs.

Saluons aussi Lancia qui offre aussi une belle rétrospective avec la présence, des emblématiques modèles de la marque et particulièrement les Stratos et Aurelia. Chez Citroën, outre une rare SM quatre portes, ce sont les Méhari qui sont à l’honneur. Ce véhicule de loisir est devenu culte au fil du temps et sa côte ne cesse de grimper.

Chez Peugeot, un rarissime et magnifique coupé Darl’mat de 1937 d’une blancheur immaculée démontrait, s’il en était encore besoin, le savoir-faire de la carrosserie française d’avant-guerre. Cette industrie, jadis florissante dans l’hexagone est célébrée d’ailleurs sur un stand. L’occasion de contempler des merveilles signée des plus grands carrossiers nationaux. Au rayon des curiosités, des véhicules militaires de la première guerre mondiale, des voitures du Dakar, des bis RATP d’avant-guerre.

Pour faire vivre durablement ce genre de manifestation, il faut savoir alterner avec finesse la présence de modèles phares ou rares. Ainsi cette année, on notera une présence en baisse des anglaises. Pas de mini, moins de Jaguar, Triumph, MG et autres Aston. En contrepartie, on notera une forte poussée des italiennes prestigieuses avec notamment les très remarquées Lamborghini Miura, cette « super car » de la fin des années 60. De très nombreuses Ferrari de prestige comme les 275 sous plusieurs formes ou les fameuses 364 GTb4 plus connues sous le vocable Daytona exercent une fascination sans égal auprès des visiteurs. Seule petite réserve, sur cette édition, on notera l’absence quasi totale de YoungTimers, ces voitures des années quatre-vingt, en vedette il y a deux ans et dont la popularité ne cesse pourtant de croître.

De moins en moins de motos sur ce salon au fil des ans. S’agit il d’un « Gentleman agreement » avec le salon Moto Légende ou bien l’aveu d’une moindre rentabilité de ce secteur par rapport aux véhicules de prestige à quatre roue ?

La vente spectacle Artcurial, sous le marteau de Maître Poulain, a totalisé la somme de 25 millions d’euros avec 87% de lots vendus. Parmi les pièces exceptionnelles, la Bentley 8 Litre coupé Sportsman Gurney-Nutting 1931 vendue à 2 190 400 €.

Bref, le passage dans le hall principal est, vous l’aurez compris, une réussite. Hormis le nombre de véhicules exposés en hausse, les larges allées permettent de mieux apprécier l’objet de tant de désirs !!! De quoi passer une fois encore un bon moment.

Laurent Ducastel

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