La Marketplace, continuité logique du salon

La Marketplace, continuité logique du salon

Depuis deux décennies, les organisateurs de salons cherchent la bonne attitude à adopter vis-à-vis du web… Allié ou concurrent ? Entre les conservateurs qui considèrent toujours internet comme un « voleur de mètres carrés » et ceux qui ne jurent que par la techno, toutes les attitudes sont de mise, allant du cauchemar à la vénération, du complexe honteux au fantasme absolu.

Officiellement, c’est la tendance « full web » qui tient la barre, et il n’est pas de grand rassemblement de la filière ou de séminaire professionnel sans incantations au dieu numérique. La réalité est beaucoup plus nuancée si l’on considère, à quelques exceptions, le faible investissement des acteurs de la filière foires et salons dans le digital. Une inertie aux raisons multiples pour ceux dont le cœur de métier reste l’organisation de la rencontre entre personnes dans une unité de temps et de lieu : La remise en question d’un modèle économique maitrisé, la difficulté à accoucher d’une feuille de route claire, les budgets importants à consacrer, les bons interlocuteurs à rencontrer, la résistance des syndicats professionnels et des exposants, les expériences malheureuses et les tentatives en pure perte…

Une accélération de la digitalisation des salons liée à la crise sanitaire

Le débat aurait pu s’éterniser sans le déferlement de pandémie mondiale de cette année 2020. Nécessité faisant loi, l’impossibilité d’ouvrir les événements a accéléré les réflexions et les initiatives pour trouver dans l’urgence des alternatives aux salons. Même ceux dont les manifestations ont été miraculeusement épargnées se sont remis à plancher avec ardeur pour préparer l’avenir.

Le premier réflexe est de se tourner vers le « salon virtuel », c’est-à-dire la déclinaison numérique la plus fidèle possible du salon physique avec la reproduction plus ou moins réaliste de halls et de stands. Un modèle dont les premières tentatives remontent pratiquement à la création du web, mais qui jusque-là n’avait pas réussi à percer significativement malgré quelques belles réalisations, principalement pour le B to B. Avec la crise sanitaire, le salon virtuel avec ses multiples déclinaisons reprend des couleurs. Phénomène passager lié à la conjoncture ou bien tendance durable ? Vaste débat sur lequel nous reviendrons prochainement.

Il existe une autre solution, bien plus simple pour faire vivre la communauté créée autour d’un salon. Pour conserver le lien entre exposants et visiteurs, que ce soit entre deux sessions du salon physique, ou bien comme en ce moment, en son absence, les organisateurs peuvent mettre en place une Marketplace.

La Marketplace, une solution déjà adoptée par des salons

Cette place de marché (pour les anglophobes) sur internet, présente bien des avantages : elle permet aux exposants de proposer leurs produits ou services 12 mois sur 12, de garder le lien avec les clients conquis sur le salon. Sans faire de concurrence au salon physique et sans chercher à l’imiter ou le remplacer, elle en assure la promotion. Enfin, la Marketplace permet d’assurer des revenus aux exposants et de la visibilité au salon, y compris pendant les périodes creuses. Elle permet de lisser l’activité.

Certains organisateurs ayant à cœur d’animer et faire vivre la communauté créée par leurs salons se sont emparés du modèle de Marketplace depuis quelques années. Parmi tous les exemples que l’on pourrait citer, on peut évoquer Sevellia.com, la Marketplace B to C développée avec succès par le groupe SPAS, organisateur de nombreux salons dans le secteur santé / bien-être. Ici, on sélectionne ses emplettes dans son panier parmi 30.000 produits proposés par 500 entreprises, puis on paye directement en ligne. Dans le secteur B to B, le groupe GL events propose de « sourcer en ligne » et « rester connecté aux tendances » aux professionnels qui fréquentent habituellement le salon Première Vision. Ici, pas de vente en ligne, mais la possibilité d’envoyer un message à l’exposant ou de commander des échantillons parmi une offre de 33.489 produits proposés par les 1473 fournisseurs sélectionnés.

Une Marketplace salon, oui mais comment et avec qui ?

Pour les organisateurs qui souhaiteraient franchir le pas, il existe différentes possibilités : développer en interne à condition de disposer des ressources informatiques nécessaires… confier ce développement à une agence web pas forcement spécialisée… ou bien faire appel à l’une des plateformes qui proposent de la Marketplace à la chaine avec différents modes de rémunération (forfait, redevance mensuelle…) qui se révèlent vite onéreux. Un choix difficile nécessitant un engagement financier lourd et qui peut expliquer le faible nombre de salons étant passés à l’acte.

Pour y voir plus clair, nous avons retenu une entreprise spécialisée dans la mise en place de Marketplace qui, ce n’est pas un détail, a déjà travaillé pour des salons et en maitrise les spécificités. A partir du cahier des charges de l’organisateur, Medialeads propose une place de marché clé en main. Les exposant du salon peuvent ainsi commercialiser leurs produits ou services à partir de la Marketplace du salon. Une solution simple et personnalisable avec paiement en carte bleue, qui intègre la gestion des commissions, des frais de transport et des flux financiers. Toutes les actions qui ont lieu sur la place de marché apparaissent dans un outil statistiques complet permettant de piloter tous les points clés du site.

Témoignage d’une organisatrice de salons convertie à la Marketplace

Nous avons demandé à Marie Sciberras, Co-gérante de Market Prod Sarl et organisatrice des salons ID D’ART, Printemps des Docks et Marché Mode Vintage, de témoigner de son expérience client avec la Marketplace « MyMarchy.com » déployée par Medialeads :

« Nous avons eu l’idée de lancer une Marketplace il y’a 5 ans, mais l’organisation de nos salons ne nous laissait pas le temps de nous en occuper vraiment. Puis, le premier confinement lié à la rencontre avec Medialeads nous a permis de passer à l’acte avec une approche très humaine et financièrement accessible. Notre démarche n’était pas d’être rentable tout de suite, mais d’apporter un plus à nos exposants dans le prolongement des salons. Ainsi, une centaine de marques proposent 1500 produits de créateurs, lifestyle et vintage.

Nous sommes très contentes des premiers résultats tout en restant lucides sur le retour sur investissement à court terme. 85% des marques présentes sur MyMarchy.com exposent sur nos salons. Pour en faire partie, il faut rentrer dans notre ADN : être professionnel et attentif à la qualité, à l’esthétique. Le modèle économique est simple : les marques payent un abonnement et nous sommes rémunérés par des commissions sur les ventes. Pour pallier à la conjoncture et soutenir nos exposants salons dans cette période difficile, nous leur offrons l’abonnement.

En plus du lien maintenu avec nos exposants, cette Marketplace nous permet de fidéliser nos visiteurs. Une opération 100% gagnante et complémentaire des salons que nous avons hâte de ré-ouvrir en 2021 ».

La Gazette des Salons a conclu un partenariat avec Medialeads. Pour bénéficier de conditions très intéressantes, complétez ce formulaire.

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