Salons post covid digitaux ou en présentiel ? Le LEADS mène l’enquête

Salons post covid digitaux ou en présentiel ? Le LEADS mène l’enquête

La crise sanitaire a provoqué un regain d’intérêt très net vers les salons digitaux. L’impossibilité d’organiser des salons traditionnels a redonné un nouveau souffle à ces salons appelés à tort ou à raison « salons virtuels ». Après plusieurs mois d’expérience, il est important de connaitre l’état d’esprit de ceux qui ont participé à ces événements en ligne, d’avoir un retour sur leur satisfaction. Ceci pour tenter de répondre à la question que tout le monde se pose : Une fois la crise sanitaire derrière nous, le digital va-t-il supplanter les événements en présentiel ?

Les premiers concernés par cette question brulante sont les professionnels de la filière salon : organisateurs, gestionnaires de parcs, et prestataires. Parmi ceux-ci, les Agences Design de Stand réunies au sein du LEADS, ont pris les choses en main en organisant une enquête auprès de leurs clients exposants.

Ainsi, les adhérents du LEADS ont soumis un questionnaire auprès de 1720 annonceurs, contenant deux grands axes : le premier sur leur participation à des salons digitaux, et le second concernant leurs attentes de salons en présentiel. 18% des entreprises sondées ont répondu. Ceci permettant d’obtenir des indicateurs assez fidèles de l’état d’esprit des exposants, et d’en tirer les conséquences sur le futur des salons « post reprise ». Les réponses sont mises en forme dans les infographies ci-dessous.

Salons digitaux : peut mieux faire…

Concernant la participation à des salons digitaux, les avis sont plutôt mitigés avec un taux de satisfaction de seulement 37,8 %. Il faut toutefois pondérer ce résultat dans le contexte actuel. Cette digitalisation de salons a été menée au pas de charge dans un climat d’urgence lié à la crise sanitaire, et les différentes parties prenantes ont certainement manqué de préparation pour mener l’expérience à bien : En plus d’une offre parfois improvisée, les organisateurs, les exposants et même les visiteurs ont manqué d’expérience pour vivre pleinement les instants de rencontre digitale qui leur étaient proposés.

Salons en présentiel : une forte attente

Concernant l’envie de retrouver les salons physiques, la filière peut être rassurée puisque 97% des annonceurs interrogés assurent vouloir participer dès que le covid le permettra. Le retour sur investissement entre salons digitaux et physiques penche encore très favorablement en faveur de ces derniers.

A l’international aussi

Cette enquête du Leads est à mettre en perspective de celle menée par la société américaine Tradeshow Logic, qui a réalisé deux enquêtes en 2020 sur la perception qu’ont les entreprises exposantes des salons virtuels.

Les principaux enseignements de ces enquêtes sont les suivants :

  • 43 % des entreprises ayant participé à un salon virtuel ne souhaitent pas renouveler leur expérience ;
  • 5 % déclarent que ce format a été l’occasion d’augmenter leurs ventes ;
  • 52 % estiment que le salon digital n’a pas répondu à leurs attentes en termes de gain d’image et de notoriété ;
  • 63 % jugent ce format inefficace pour présenter leurs nouveaux produits ;
  • 63 % sont satisfaits par l’information et le partage d’expertise proposés ;
  • 59 % prévoient de développer de nouvelles stratégies marketing dédiées aux salons virtuels afin d’améliorer leur ROI.

Le but de ces différentes enquêtes n’est pas d’offrir une étude à charge contre les manifestations 2.0. Elles soulignent que la crise sanitaire a imposé une transition trop brutale entre salon physique et salon virtuel. Les exposants, partenaires et visiteurs ont besoin de temps et de préparation pour s’adapter à ces nouveaux formats. Il est probable qu’une harmonie « phygitale » s’installera dans les années qui viennent, pour offrir le format le plus adapté à chaque étape de la vie d’un salon, avant, pendant et après la manifestation. Michel Bezayrie, le président du LEADS conclut ainsi : « Le digital sera un appui et un outil complémentaire aux salons pour animer et élargir la communauté créée à l’occasion de rencontres en présentiel ».

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